36th Annual Conference
The Vision of ʻAbdu'l-Bahá for North America
Montreal, Quebec • - 1,500
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When ‘Abdu’l-Bahá visited North America in 1912, he encountered two countries burgeoning with self-confidence, rapidly industrialising and urbanising, expanding with a combination of missionary zeal and modernist rationalism into the western interior, and beginning to find their way in the world of international affairs. Their combined population was just over 100 million, and vast territories were within one or two generations of treaty negotiations and the setting of formal political boundaries. Both nation-states were rushing down what seemed like an unstoppable path of progress, inspired by Europe’s century and a half of intellectual and material gain. Yet prevailing social theories and accompanying laws left well over half the population without a vote; restricted work, immigration and settlement by race and national identity; and permitted punishing working hours and cripplingly low wages. In the world outside North America and Western Europe, most people lived directly or indirectly under colonial rule and imperial exploitation, and the emerging community of nation-states was two years away from a conflict of unimaginable scale and impact.
Into this tumultuous mix of confidence and disruptive change, ‘Abdu’l-Bahá arrived with the message of Bahá’u’lláh, re-orienting the minds of all he encountered by both his words and his deeds, and grounding the young Bahá’í community in the broader implications of their faith. ‘Abdu’l-Bahá’s vision of human nature, his explications of material and spiritual reality, of human history and human potential, of the true nature of progress, of the role of religion in society, of the unity between east and west and of all the races and nations, of the prerequisites to peace, and of the requirements for just government addressed the burning questions of the age but challenged their assumptions. In light of the inherent connection between spirit and practice, the conference will explore both the vision of ‘Abdu’l-Bahá and the manner in which he conveyed it.
Quand, en 1912, ‘Abdu’l-Bahá parcourt l’Amérique du Nord, il découvre deux pays débordant d’une confiance toute nouvelle, à l’industrialisation et à l’urbanisation en pleine expansion, commençant à tracer leur chemin dans le monde des relations internationales et, animés à la fois par le zèle du néophyte et le rationalisme de la modernité, repoussant sans cesse plus avant les limites de leurs territoires encore inexplorés. Ensemble, leur population vient juste de dépasser les 100 millions. Il ne s’est écoulé qu’une ou deux générations depuis la signature des derniers traités et le tracé définitif des frontières. Inspirées par les avancées de l’Europe aussi bien sur le plan intellectuel que sur le plan matériel au cours des 150 années précédentes, rien ne semble pouvoir arrêter le progrès frénétique de ces deux nations. Et pourtant, les conceptions sociales de l’époque ainsi que les lois qui en résultent ne permettent pas à plus de la moitié de la population de s’exprimer démocratiquement. Ces mêmes théories limitent l’accès au travail, l’immigration et la liberté de mouvement en fonction de la race et de l’origine nationale, et obligent les travailleurs à se plier à des horaires de travail intolérables pour de scandaleux salaires de misère. En dehors de l’Amérique du Nord, la majorité des peuples du monde survivent directement ou indirectement sous la férule coloniale et l’exploitation par les pouvoirs impériaux. Le monde n’est qu’à deux ans du début d’un conflit qui devait prendre des proportions et avoir des conséquences jusqu’alors inimaginables.
C’est dans ce contexte composite au sein duquel les plus grandes certitudes s’affirment sur fond de mutations incommensurables, qu’ ‘Abdu’l-Bahá débarque sur le continent porteur du message de Bahá’u’lláh. Dans le cadre de ses pérégrinations, il refaçonne par ses paroles et par ses actes la vision de tous ceux qu’il rencontre et il consolide une communauté bahá’íe tout juste naissante, à laquelle il dévoile toutes les implications de leur engagement. La conception de la nature humaine qu’‘Abdu’l-Bahá leur fait découvrir, les élucidations qu’il présente des rapports entre les domaines matériel et spirituel, ses observations sur l’histoire humaine, sa divulgation des facultés insoupçonnées du potentiel humain, ses éclaircissements sur ce que représente le véritable progrès, sur le rôle et la place de la religion dans la société, sur l’unité entre l’occident et l’orient, entre les races et les nations, son évocation de ce que sont les conditions préalables à une paix durable et les attributs d’un gouvernement dont la caractéristique essentielle serait l’esprit de justice, tous ces commentaires tout à la fois répondent aux questions les plus prégnantes de l’époque et remettent en question les convictions de ceux qui se les posent.
C’est à la lumière de cette corrélation intrinsèque entre pensée et praxis que la conférence se penchera sur la vision d’ ‘Abdu’l-Bahá et la manière dont il en galvanise l’implantation.